Michèle Drouin

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Michèle Drouin
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Naissance
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MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
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Formation
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Michèle Drouin, née le à Giffard (Québec) et morte le à Montréal, est une peintre et poète. Elle est connue pour son style basé sur des couleurs très vives. À partir de 1992, elle est membre de l’Académie royale des arts du Canada.

Plus de 50 expositions personnelles lui sont consacrées (à Montréal, Québec, Toronto, New York, Paris, Londres, etc.) et son travail est exposé dans plus de 200 expositions collectives.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Michèle Drouin, naît le dans l'ancienne municipalité Giffard (Québec), désormais intégrée à Beauport. De 1951 à 1955, elle étudie à l'École des beaux-arts de Québec[1]ou elle suit les cours de Jean Paul Lemieux, membre de l'Académie royale des arts du Canada. En 1966, elle obtient un brevet spécialisé en éducation artistique de l'École des beaux-arts de Montréal[1]. En 1973, elle obtient une maîtrise en éducation artistique à l'Université Sir Georges William, de Montréal[1].

Carrière et parcours artistique[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1970, elle est une artiste peintre abstraite réputée[2]. Elle peint ses toiles selon le technique du hard edge[3], un mouvement artistique caractérisé par des œuvres peintes dans lesquelles les transitions sont brusques entre les zones de couleur.

Elle participe à deux reprises à la résidence artistique Triangle Artist’s Workshop financée par le fond Triangle Arts (en), fondé par Anthony Caro, en 1983 à Pine Plains, New York[4], puis en 1995 à Marseille, France[5],[6]. Ces résidences sur deux semaines permettent de faire se rencontrer des groupes de plusieurs dizaines d'artistes pour échanger sur leurs travaux. Là, elle peint à l'horizontale, sur le sol[3].

Elle est voisine d'atelier avec Jana Sterbak, au 4060, un bâtiment situé à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue Duluth à Montréal[3].

En 1992, elle est nommée membre de l'Académie royale des arts du Canada[1].

Style[modifier | modifier le code]

peinture couleur de formes géométriques très colorées
Sonia Delaunay, Contrastes simultanés, 1913

Michèle Drouin cite Sonia Delaunay comme source d'inspiration plutôt que ses contemporains[6].

Son style de peinture se caractérise par des formes géométriques, à base d'arcs de cercle et de courbes et par une utilisation intensive de la couleur[6]. La résidence de 1983, à Pine Plains, est un élément marquant dans sa peinture. « Elle applique de grands traits, opte résolument pour la couleur et pour un geste très physique. »[7].

À partir de la fin des années 1990, ses tableaux contiennent de moins en moins de courbes et de plus en plus de bandes de couleurs nettes avec une symétrie haut/bas et gauche/droite[3].

Principales expositions[modifier | modifier le code]

Michèle Drouin participe à plus de 200 expositions collectives et plus de 50 expositions lui sont consacrées[1],[8],[2].

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • La duègne accroupie (réédité par Les Herbes rouges en 1978), Montréal, Éditions Quartz, (OCLC 18931253, lire en ligne)[11]
  • Suzanne Meloche, Jean-Paul Martino, Micheline Sainte-Marie, Michèle Drouin, Thérèse Renaud, Gilles Groulx, François Charron, La duègne accroupie dans Imaginaires Surréalistes, Québec, Les Herbes rouges, (ISBN 9782894198636 et 2894198639, OCLC 1425793246, lire en ligne [livre numérique])[12]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle épouse le mécène Sam Abramovitch et ils ont deux enfants. Elle meurt le à Montréal[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1976 : représente le Canada au huitième festival international de la peinture, Cagnes-sur-Mer, France[1] ;
  • 1972 : lauréate du Gouvernement du Québec[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Drouin, Michèle | Dictionnaire des artistes de l'objet d'art au Québec », sur artistesduquebec.ca (consulté le )
  2. a et b « Michelle Drouin », sur www.antiquesinterchange.com (consulté le )
  3. a b c et d Marie-Anne Letarte, « Michèle Drouin : le pouvoir de la couleur » (pdf), L'Inconvénient, no 60,‎ (ISSN 1492-1197, lire en ligne)
  4. a et b René Viau, « Michèle Drouin. Au jour le jour », Vie des Arts, no 232,‎ (lire en ligne)
  5. (en-US) « Alumni », sur Triangle Arts Association (consulté le )
  6. a b c et d Jean Dumont, « Peindre au quotidien / Michèle Drouin, Galerie Elca London, Montréal. Du 28 mars au 23 avril 1992 », ETC, no 18,‎ , p. 56–57 (ISSN 0835-7641 et 1923-3205, lire en ligne, consulté le )
  7. a et b « Avis de décès », sur memoria.ca (consulté le )
  8. a et b admin, « Michèle Drouin du 12 septembre au 6 octobre 2013 », sur GAO, (consulté le )
  9. Hedwidge Asselin, « Autour de deux expositions : « Michèle Drouin » et « Sculpture 88 » », ETC, vol. 1, no 4,‎ , p. 39–40 (ISSN 0835-7641 et 1923-3205, lire en ligne, consulté le )
  10. Le Devoir, « Décès de la peintre Michèle Drouin », sur Le Devoir, (consulté le )
  11. « La duègne accroupie / Revue », sur Les Herbes rouges (consulté le )
  12. « Imaginaires surréalistes », sur Les Herbes rouges (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Comeau, Artistes plasticiens, Montréal, Bellarmin, , 262 p. (lire en ligne), p. 81
  • Guy Robert, L'art actuel au Québec depuis 1970, Montréal, Iconia, , 256 p. (lire en ligne), p. 30, 32
  • Andrée Lemieux, Regards sur l'art québécois, Montréal, Presses Université de Montréal, , 127 p. (lire en ligne), p. 95
  • Jean Trépanier, Cent peintres du Québec, Montréal, Hurtubise HMH, , 226 p. (lire en ligne), p. 56-57

Liens externes[modifier | modifier le code]